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19 novembre 2017

ma pire journée en réanimation

j'ai eu une journée mémorable. Malgré l'énergie et la bonne humeur de l'infirmier qui s'occupait de mois depuis quelques jours (c'est vraiment chouette d'avoir quelqu'un plusieurs fois surtout quand on l'apprécie) ça a été une horrible journée de souffrance.

d'abord pour que j'élimine mes oedemes on a voulu me mettre au fauteuil.
ça veut dire qu'on amène un bras articulé, qu'on vous fait rouler dans tous les sens pour passer une sangle plus ou moins confortable (bon ben comme j'étais grosse elle était pas du tout confortable j'avais que la partie comme les sangles de voiture .. celles qui rapent)

j'ai été mise assiste dans une chaise avec des accoudoirs (une fauteuil)
quand vous n'avez pas de muscles être assis sur son cul 15 min ça vous écrase le coccyx.
et quand vous n'avez pas de muscles tenir ça tête c'est vite très fatiguant

en plus grâce à mes diarrhées (douleur au ventre et brûle des fesses ...) j'ai attendu autant que j'ai pu mais quand une aide soignant est passée j'ai demandé à aller à la selle. Sauf que je ne marchais pas, que j'étais trop lourde pour être bougée. Donc ils sont allés cherche le bras et comme ils voulaient que je reste encore assise ils m'ont juste "suspendus" au dessus du pots.
C'était vraiment dégradant pour moi, j'étais en suspension en train de faire mes besoins avec des sangles qui me faisaient malles, la porte restée ouverte car je n'arrivais pas à appuyer sur la sonnet il fallait que je puisse appeler, de toute façon je n'avais pas assez de voix pour le faire.

je suis restée plusieurs longues minutes comme ça.
après j'étais encore assise, on m'a apporté à manger, et comme je ne pouvais pas couper ma nourriture l'aide soignante est restée avec moi me faire manger et elle a mis la télé

c'était le 14 juillets 2016 , il y avait eu l'attaque à Nice. c'était tellement triste, tellement horrible. a quoi bon subir l’hôpital et se battre contre la maladie si c'est pour se retrouver dans un monde ou l être humain n'a toujours pas appris à vivre avec son prochain.

au bout de plusieurs heures dans cette maudite chaise ou je commençais à glisser à avoir très mal à mon derrière, au dos. j'ai enfin réintégrer mon lit.

et puis je devais être transférer "au 8 ème" maintenant je sais que c'est un service cancérologie avec des chambres stériles mais moi je n'avais pas forcément compris.
Pour monter il fallait qu'on change mon cathéter (un kit pour pouvoir injecter les produits dans mes veines sans me piquer à chaque fois)

mon infirmier était débordée mais le docteur lui a demandé de me retirer le cathé infecté... petite tention dans l'air , ça tombe bien je suis déjà pas stressée quand on me trifouille la peau, les veines.. tout ça quoi.

ensuite le docteur est venu me mettre un catéther dans la jugulaire (dans le coup) je dis ça comme ça ça ne doit pas être le bon terme. on m'a endormi la peau et j'ai dû tenir ma tête tendu sur le côté pendant que le docteur s'échinait à m'enfoncer des tuyaux dans les veines. au bout de 5 min la position était douloureuse. et ça durer peut être 45 min , elle a dû me rendormir plusieurs fois.


à force d'avoir mal j'ai commencé à avoir mal à la tête. faut dire après une super journée comme ça, je crois que c'est compréhensible.

et là comme c'était un jour férié j'ai attendu jusqu'à 11h qu'on me transfère au 8ème.
j'en pleure encore tellement j'avais mal au cou, au crane, au fesses, au dos, mal à l'âme aussi.

j'ai eu de la chance les filles qui m'ont accueillies au 8 èmes ont été vraiment vraiment vraiment très gentilles , même si les médicaments n'ont pas beaucoup fait baisser mon mal de tête.

j'étais en chambre stérile, dans ma chambre à moi,

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